Bèzone Remporte l’Innovation Biotechnologique de l’Année avec un Bio-Plastique Issu des Déchets Viticoles

Au Lycée et École Supérieure Bèzone, nous transformons les déchets en trésors, convaincus que la biotechnologie n’est pas un laboratoire isolé mais un atelier collaboratif où la science rencontre le terroir occitan. En décembre 2024, alors que l’hiver enveloppait Béziers d’une brume légère, notre équipe interdisciplinaire de dix étudiants – six en MSc Sciences Biologiques et Biotechnologies, deux en BBA Gestion d’Entreprise et deux en Design Visuel – a décroché le premier prix du Concours Biotechnologie Durable Occitanie, organisé par l’Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAE). Ce trophée n’est pas qu’un éclat de métal ; c’est la reconnaissance d’un projet concret, “VitiPlast”, un bio-plastique biodégradable issu des rafles et peaux de raisin locales, conçu pour emballer les vins sans alourdir la planète – un défi relevé dans notre lab de 300 m² où les fermenteurs bourdonnent comme des ruches, et où un mélange mal dosé a un jour transformé notre prototype en une pâte gluante, nous forçant à rire de notre “fromage raté” avant de recommencer.

L’histoire de VitiPlast a pris racine en février, lors d’un atelier croisé piloté par le Dr. Julien Roche, notre professeur titulaire en biotechnologies, et Isabelle Garnier en management stratégique. Inspirés par les enjeux des 150 000 tonnes de déchets viticoles annuels en Occitanie – un fardeau pour nos sols méditerranéens –, les étudiants ont visé une solution locale : extraire la polyhydroxyalcanoate (PHA), un polymère naturel, via une fermentation bactérienne avec des souches de Cupriavidus necator adaptées aux résidus sucrés du raisin. “On partait d’une idée simple : recycler ce que les vignerons jettent”, explique Elena, une étudiante de 25 ans en MSc Biotechnologie : “Mais en lab, nos cultures bactériennes ont boudé les premiers lots ; pH instable, comme si elles réclamaient du vin plus corsé. On a ajusté avec des analyses PCR quotidiennes, et en une semaine, on a triplé le rendement.” Ces itérations, menées dans notre serre adjacente au campus avec vue sur les étangs, ont abouti à un matériau transparent et flexible, résistant à 40 °C – idéal pour des bouteilles de rosé qui se dégradent en six mois au compost, contre des siècles pour le plastique pétrolier.

Ce qui distingue VitiPlast à Bèzone, c’est son approche holistique, ancrée dans nos programmes accrédités CTI et nos labs équipés de séquenceurs NGS Illumina. Les biologistes, guidés par Amina Diallo en biologie moléculaire, ont optimisé la biosynthèse en co-fermentant avec des levures locales isolées du Domaine de la Peyrière, boostant la production de PHA de 25 g/L à 65 g/L. Côté business, les étudiants en BBA ont modélisé un plan viable : coût de production à 2,5 €/kg, avec un ROI en 18 mois via partenariats avec des caves coopératives – une étude de marché sur 20 vignerons béziers révélant 80 % d’intérêt pour un emballage “zéro déchet”. Et pour l’esthétique ? Nos designers en BA Visual Arts, sous Sophie Laurent, ont prototypé des étiquettes imprimées en 3D sur le bio-plastique, gravées de motifs occitans inspirés des mosaïques romaines, testées pour une adhérence parfaite même humide. Lors de la finale du concours à Montpellier, devant un jury d’experts INRAE et de startups comme Carbios, notre démo a captivé : une bouteille de VitiPlast recyclée en live, pliée sans craquer, malgré un joint qui a failli lâcher sous la pression – une bourde vite rattrapée, qui a arraché des applaudissements pour notre “ingénierie vivante”. Julien Roche, avec son sourire avignonnais qui désarme les critiques, a présenté les données : “Ce n’est pas parfait – nos échantillons jaunissent un peu au soleil –, mais c’est occitan : résilient et généreux.”

L’impact de VitiPlast rayonne déjà au-delà de nos paillasses. Avec la dotation de 10 000 euros, nous scalerons une pilote industrielle avec le Domaine de la Peyrière, produisant 500 kg pour tester sur 5 000 bouteilles en 2025, en partenariat avec l’Université de Montpellier pour valider la biodégradabilité via des essais ISO 14855. Trois étudiants, galvanisés, préparent des candidatures pour des bourses ERC en bio-ingénierie, tandis qu’Elena vise un incubateur à Station F avec son business plan peaufiné. Ce projet s’intègre à notre continuum éducatif : des lycéens en biologie moléculaire qui dissèquent des peaux de raisin en TP, aux doctorants qui raffinent les souches pour des applications cosmétiques. Évidemment, on n’a pas évité les accrocs : un fermenteur qui a surchauffé a failli griller un batch entier, nous obligeant à un bricolage de fortune avec des sondes d’occasion – une leçon sur la résilience qui vaut tous les manuels. Loïc Prièste, notre directeur général, résume avec sa verve : “À Bèzone, la biotech n’est pas un rêve stérile ; c’est un compost fertile où les ratés nourrissent les victoires.”

Pour prolonger l’élan, un symposium ouvert aux lycéens est calé en janvier, fusionnant VitiPlast avec nos modules en entrepreneuriat pour pitcher des variantes comme des emballages pour olives. Si vous êtes un vigneron las des sacs plastiques ou un parent en quête d’un lycée où la science sent la terre, passez tester nos prototypes au lab – nos bactéries, cette fois, sont bien dressées. À Bèzone, on ne théorise pas le durable ; on le cultive, un résidu et un polymère à la fois, avec un clin d’œil complice aux erreurs qui nous font grandir.


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